Comment le cinéma égyptien a-t-il reflété la révolution de juillet

Chaïmaa Abdel-Ilah Mardi 28 Juillet 2020-15:03:03 Art
Une scène du film « Rudda Qalby »
Une scène du film « Rudda Qalby »

Le cinéma restera toujours l'archive la plus vraie et la plus réelle de l'histoire. Alors que nous commémorons ce mois l'anniversaire de la révolution du 23 juillet, nous ne pouvons pas oublier que les cinéastes égyptiens ont présenté de nombreux films décrivant la révolution qui a changé à la fois l'histoire de l’Egypte et du monde à cette époque. Le cinéma égyptien a joué un grand rôle en bénissant la révolution, en la surveillant et en la documentant. 

L'histoire du cinéma égyptien comprend des films qui ont immortalisé la grande révolution dans l'esprit et le cœur des Égyptiens au fil des générations. Parmi les films qui ont reflété la révolution, ses objectifs et ses résultats positifs est le célèbre Rudda Qalby (Donnez-moi mon cœur) produit en 1957. Le grand réalisateur égyptien Ezzeldin Zulfikar a réussi à transmettre au public la vie d'un paysan pauvre dont le fils (Ali) interprété par l'acteur vétéran Shoukry Sarhan, a réussi malgré les circonstances difficiles à rejoindre la faculté militaire réservée aux aristocrates. Plus tard, Ali arrive au pouvoir après la révolution. Les faits sociaux et historiques sont présentés sous le couvert d’une douce histoire d'amour entre le couple le plus célèbre du cinéma égyptien qui était Ali et la princesse Ingy, interprétée par la grande actrice décédée Mariam Fakhereldin. 

Un autre film, « Al-Aydi Al-Naema » (Les mains douces) a été produit en 1964, il montrait la façon dont Nasser après la révolution a réussi à réduire le grand écart entre la classe supérieure et la nouvelle classe moyenne. « Al-Aydi Al-Naema » se focalise sur l'importance du travail en tant qu'outil principal pour juger les gens et non leur classe sociale. 

Les producteurs de cinéma égyptiens ont produit des films qui montrent la corruption et les mauvaises conditions qui prévalaient avant la révolution comme El Qahira 30 (Le Caire 30) et Fi Baytona Ragol (Un homme dans notre maison), ces films ont critiqué le passé et montré le contexte de la révolution. 

Le film «Allah Maena» (Dieu est avec nous) montrait comment les officiers ont pris part à la guerre de Palestine et comment ils ont été gravement blessés, ce qui a provoqué leur colère. 

Après cet affront, le mouvement des officiers libres dirigé par Nasser a été formé pour sauver l'Égypte de la corruption du roi Farouk et de son entourage. Le film se termine par l'éviction du roi. 

 

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